Alors que certains pères entretiennent une relation fusionnelle avec leur fils dès les premiers instants, d’autres peinent à trouver leur place dans la vie de leur garçon. En cause : la rivalité avec la maman. Quelle en est la cause et comment gérer cette rivalité père-fils ? Eléments de réponse.
Rivalité père-fils : zoom sur les causes
Les relations conflictuelles entre un père et son fils commencent généralement vers trois ans, âge où commence le complexe d’Œdipe, une des phases du développement de l’enfant. Il s’agit de la période où l’enfant entre en conflit avec le parent du même sexe pour être plus proche du parent du sexe opposé. Dans le cas père-fils, le fils se rapproche de sa mère, monopolise son attention et écarte son père. Beaucoup de parents ont du mal à faire face à ce complexe et pourtant une mauvaise gestion de cette période peut avoir des conséquences néfastes sur la vie d’adulte de l’enfant et sur sa relation avec ses parents, la société, les personnes de sexe opposé, etc. Ce complexe peut durer jusqu’à 6 ans. L’accompagnement durant cette période de conflit ne doit pas être laissé au hasard car est déterminant pour le futur relationnel de l’enfant.
Rivalité père-fils : accompagnement et gestion par les deux parents
Vers trois ans, un petit garçon perçoit sa mère comme la femme de sa vie et le père, qui en est amoureux, comme son rival. Durant cette période de l’enfance, la mère doit instaurer des limites dans sa relation avec son fils pour que ce dernier comprenne le caractère « incestueux » de certains de ses agissements. La mère doit également impliquer le père dans le duel mère-fils pour que l’enfant puisse prendre conscience de sa vraie place et de celle de son père dans le triangle. En parallèle, le père doit aussi, de son côté, expliquer à l’enfant la nature des relations de chacun par rapport à la maman : « je suis le mari, tu es le fils, maman nous aime autant l’un que l’autre ». Dans cette gestion du complexe d’Œdipe et donc de la rivalité père-fils, expliquez, rassurez mais ne gronder ni ne punissez pas l’enfant.